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Processus de vieillissement des bétons
Conséquences sur la Tour Perret

La carbonatation des bétons est un phénomène qui dégrade les bétons armés. Elle est responsable de la mise à nu de leurs armatures en acier.
Elle entraîne des problèmes sur la durée de vie et sur le résistance des bétons.

Béton et béton armé. Le béton est un assemblage de ciment (liant hydraulique) et d'agrégats (sable et graviers) qui réagissent chimiquement à l'eau pour former un corps dur.
Le béton armé est un matériau composite constitué de béton et de barres d'acier alliant les propriétés mécaniques complémentaires des constituants (bonne résistance à la compression du béton et bonne résistance à la traction de l'acier).


Carbonatation du béton armé. C'est un vieillissement naturel du béton. Elle est responsable de la dégradation des bétons armés par l'éclatement et la mise à nu de leurs armatures en acier qu'elle provoque. La réaction chimique de carbonatation fait baisser le pH du béton, de 12 à 8, milieu acide qui amorce la corrosion des barres d'acier. Celles-ci gonflent et font éclater le béton d'enrobage, ouvrant la voie aux infiltrations d'eau qui gèle en foisonnant l'hiver. Les aciers sont alors mis à nu et se corrodent plus vite.


Conséquences pour la tour Perret. La carbonatation a été rapide car l'enrobage des aciers par le béton n'était, à l'époque, que de 2 cm, épaisseur insuffisante pour les protéger des agressions extérieures. Dès 1950 les premières dégradations sont constatées. D'importants travaux d'entretien sont réalisés en 1952. Par ailleurs, les normes de sécurité et d'accessibilité n'étant plus assurées la tour est fermée au public en 1960. De gros travaux de purge de béton ont lieu en 1987.


La Tour est classée "Monument historique" en 1998 et reçoit le label "Architecture contemporaine" en 2003, mais entre temps rien n'est prévu pour arrêter la dégradation avancée des bétons jusqu'en 2004, quand l'état commande une étude préalable en vue de sa restauration. C'est Alain Tillier, Architecte en Chef des Monuments Historiques (ACMH), qui en est chargé.

 

En 2012, une étude complémentaire au rapport initial est confiée par la Ville de Grenoble à Benjamin Mouton architecte ACMH qui fait réaliser des études chimiques et sismiques sur la Tour pour faire des propositions de restauration.


En 2016, le 7 novembre, le conseil municipal décide par délibération (1) de : "lancer la démarche de projet dans la perspective de la restauration et de la mise en valeur de la Tour Perret".

La délibération précise que ce sera un chantier technique culturel et financier qui devra être mené par un comité d'experts, qu'un appel de financement public et privé devra être mis en place (mécénat privatif et souscription populaire).


Après consultation de la Ville de Grenoble, Maître d'ouvrage, François Botton Architecte en Chef des Monuments Historiques (ACMH) est désigné Maître d'œuvre pour le projet de restauration de la Tour. Pour ce faire il réunit et dirige une équipe qui comprend un
laboratoire et un bureau d’études structure, ainsi qu’un bureau d’études techniques pour les ascenseurs, un économiste, et des bureaux-conseils en recherches documentaires, historiques, culturelles et patrimoniales.

La Ville de Grenoble mandate, en tant AMO (Assistance à la Maîtrise d'Ouvrage) le bureau d'étude "Maître du rêve" conseil en stratégie touristique pour une mission de définition des usages futurs de la Tour.

(1)Archives municipales cote 3218 W 400 : Conseil municipal, séance du 07.11.2016: délibération n° 7 -
URBANISME AMENAGEMENT - Projet de réhabilitation de la Tour Perret - Méthodologie et création des instances d'accompagnement du projet.

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